Le Lac Chini
Bonjour à vous la communauté,
Après l’épisode jungle au Taman Negara, nous prenons la direction du Tasik Chini, au bord du fleuve Pahang, un endroit de légendes, en pleine jungle également où vivent aussi quelques Orang Asli.
Nous avons choisi ce site parce qu’il parait être un bel endroit et que nous espérons y faire un nouveau trek dans la jungle de 2 jours et une nuit puis profiter des joies d’un lac avec pêche et baignade.
Arrivés sur place, nous sommes surpris du contact des locaux surtout intéressés par notre porte-monnaie. Bon, direction quand même vers la seule adresse que conseille le guide, le Rajan Jones House, du nom de son propriétaire.
A lire les commentaires du Routard, on comprend qu’ils sont sous le charme de ce fameux Rajan qu’ils considèrent comme un oncle et chez qui on doit vivre l’aventure ! Notre ressenti sera totalement différent…
Le bonhomme a 70 ans passés et ne propose que de la petite balade de 3 h ou 5 h, c’est mort pour le trek. A côté de ça, il a certes un beau discours sur la nature et semble vraiment peiné de voir le site du lac, magnifique soit dit en passant, se dégrader et se polluer mais il aurait mieux fait, pour être plus crédible, de nettoyer les abords de sa guest house, véritable cimetière de canettes et bouteilles en plastiques. Bien sûr, ce n’est pas lui qui boit tout ça mais ça n’empêche qu’il pourrait mettre à disposition de ces hôtes un cendrier et une poubelle, ramasser tout ces détritus et les brûler. Enfin bref, nous sommes déçus par son manque de cohérence.
Allez, on se lâche, mais un petit mot aussi sur sa femme qui ne sait pas répondre à un sourire pas plus qu’aux formules de politesse, on aura rarement vu une personne aussi désagréable.
L’après-midi nous tentons une petite sortie en bateau sur le Tasik Chini avec celui qui serait susceptible de nous emmener pêcher le lendemain.
Ce lac est un peu le Loch Ness de la Malaisie car autrefois y vivait une créature, le Nâga. Ce monstre aurait été un serpent mesurant plus d’un km de long (ce qui fait quand même beaucoup !) tué par les anglais à coups de canon, à l’époque coloniale. Pour les malais, ces eaux regorgent encore de poissons mangeurs d’hommes cependant, comme en Ecosse, les scientifiques n’ont jamais rien trouvé…
Nous y verrons seulement quelques petits varans et les premières fleurs de lotus de la région sur une eau marron qui n’incite pas à faire trempette, c’est mort aussi pour la baignade envisagée . En fait, le tour en question est super décevant. Notre « capitaine » ne parle pas un mot d’anglais et a, lui aussi, oublié ce qu’était de sourire à ses clients. Aimable comme une porte de prison… Re-mort pour la pêche, m….
La visite du village Orang Asli est elle aussi une mascarade. S’il n’y avait pas eu 5 ou 6 gamins, nous n’y aurons vu personne et encore une fois ce n’est pas notre guide local qui nous aurait appris grand-chose. Ceci dit, de ce que nous avons vu, ces derniers n’ont rien à voir avec les Orang Asli du centre car d’une part, ils sont plus typés asiatiques et d’autres part, ils ne vivent plus vraiment selon les coutumes et les traditions ancestrales. Le Routard nous apprend quand même que s’ils pratiquent encore la pêche, ils ne sont plus nomades et vivent désormais comme tout le monde. Il s’agit d’une population « assimilée » comme disent les ethnologues.
Enfin, pour conclure, Rajan, à qui nous avions confié vouloir partir de bonne heure le lendemain matin (sans rien laisser transparaitre de notre déception), nous avait promis de nous faire préparer un petit déj’ à 7h30 (inclus dans le prix) et appeler un véhicule afin qu’on puisse attraper le bus de 8h30 à 12 km de chez lui. Au final, le temps passe et nous décidons d’aller le réveiller à 8 h. Ce bougre va nous dire qu’il ne nous a jamais promis ça et que les petits déj’ ne sont pas avant 10 h. Nous sommes donc partis le ventre vide, en nous échangeant des mots doux. Est-ce l’Alzheimer qui le guette ou est-il d’une mauvaise foi sans précédent ? Une bonne adresse de m… comme sait en conseiller le Routard !
On a quand même réussi à chopper le bus à temps après avoir fait du stop et être pris par un homme charmant.
Maintenant, direction Johor Baru où une nouvelle frontière nous attend puisque nous comptons nous rendre 2 jours à Singapour. Une île, une ville, un état.
A bientôt donc pour ce prochain récit et bises à vous tous.
